(suite) « Hiver 1917 »

L’art pictural a ceci de particulier qu’il présente une création plate et muette, immédiatement disponible, sans médiation technique particulière, en dehors de la lumière frappant le tableau. On peut passer devant en y jetant un regard distrait, un « coup d’oeil », comme on dit volontiers.

Or, de la même façon qu’on va prendre du temps pour lire un article de presse, des heures pour aller au bout d’un livre, un tableau a besoin de plus de quelques secondes pour le découvrir, l’apprécier, le comprendre. Si le peintre a mis dans cette oeuvre ses émotions, ses croyances, ses frustrations, ses engagements, ses tripes, il y a matière à « percevoir », c’est-à-dire à accepter de chercher pourquoi, à un moment donné de sa vie, un être humain a souhaité partager par le dessin ou la peinture, ses états d’âme ! Et ceci au delà de la performance technique proprement dite.

(suite et fin demain)

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