(suite) « Hiver 1917 »

L’art pictural a ceci de particulier qu’il présente une création plate et muette, immédiatement disponible, sans médiation technique particulière, en dehors de la lumière frappant le tableau. On peut passer devant en y jetant un regard distrait, un « coup d’oeil », comme on dit volontiers.

Or, de la même façon qu’on va prendre du temps pour lire un article de presse, des heures pour aller au bout d’un livre, un tableau a besoin de plus de quelques secondes pour le découvrir, l’apprécier, le comprendre. Si le peintre a mis dans cette oeuvre ses émotions, ses croyances, ses frustrations, ses engagements, ses tripes, il y a matière à « percevoir », c’est-à-dire à accepter de chercher pourquoi, à un moment donné de sa vie, un être humain a souhaité partager par le dessin ou la peinture, ses états d’âme ! Et ceci au delà de la performance technique proprement dite.

(suite et fin demain)

Percevoir

Dans le domaine de l’art, la perception visuelle engendre en général un récit narratif né de la rencontre de 2 imaginaires, celui du regardeur et celui qui lui propose une certaine image du réel.

Dans cette narration, le spectateur présente comme un regard singulier, émotionnel, intuitif, ce qui est en fait le produit moins d’une expérience personnelle que d’un habitus de classe. Notre appréciation est en effet largement conditionnée par le jugement dominant dans notre groupe d’appartenance. Nous avons si peu d’occasions de transgresser cette norme commune et si peu de raisons de nous désolidariser de ce jugement.

Dans ces conditions, est-il possible de développer une pensée personnelle sur un tableau, d’affûter notre regard ?

Mais surtout à quoi cela sert-il vraiment ?

(suite demain)

Le « Chant des vivants »

Alors qu’on vient de retrouver le cadavre d’une jeune fille de 15 ans dans la Nièvre, j’ai eu envie de rendre hommage à Masah Amini cette jeune iranienne tuée, assassinée, massacrée par de petits fachos qui se servent de la religion pour assouvir leurs pulsions sadiques .
Pourquoi l’humain a-t-il besoin de justifications idéologiques pour satisfaire ses plus bas instincts ?
Pourquoi, en Iran ou aux USA de Trump, ou ailleurs, la religion sert-elle de paravent pour assouvir ce qui n’est que jeu de pouvoir du patriarcat ?
Mais, bon sang,  pourquoi ne laissez-vous pas les femmes tranquilles ? Libres de s’habiller comme elles le veulent ou de se balader à poil ! Faire l’amour si elles le veulent ou pas ! Avorter si elles le désirent ! Bosser si elles le souhaitent !
Laissez les dames en paix ! Sacrebleu ! Ne vous servez pas d’elles pour assouvir vos pulsions de mort !

Le titre de ce billet fait référence à un très beau doc qui montre comment la création musicale peut redonner vie et moral à de jeunes migrants sortis gravement traumatisés par leur voyage depuis l’Afrique.

 

Le « peintre du siècle » !

50 ans après la mort de Pablo Picasso, le voilà consacré « peintre du siècle » !
Plus de 50 expos à travers le monde !
Alors, qu’en penser ?
Souvenons-nous qu’ après avoir peint « les demoiselles d’Avignon », tous se sont détournés de lui !
Rappelons-nous ce mépris souvent affiché par les bien-pensants vis-à-vis de cet iconoclaste qui prenait tous les risques et faisait « du Picasso », c’est-à-dire du n’importe quoi !
Puis on l’a accusé de maltraitance à l’encontre de ses nombreuses conquêtes et même de viol sur mineure !
Au delà du machisme ordinaire de l’homme né en Espagne au XIXème siècle, Picasso a bâti avec acharnement une oeuvre unique, souvent déraisonnable, cassant tous les codes de l’art graphique, en un mot géniale !
Pour cela, ce parfait égocentrique a utilisé ses relations féminines, captant à son service créatif, des femmes de plus en plus jeunes, les maltraitant dans la vie parfois, semble-t-il, mais les sublimant dans son oeuvre !
Vous aviez la fièvre, monsieur le petit taureau andalou, vous les avez follement aimées, toutes, pour votre plaisir de les prendre, de les transformer, de les réduire, de les détruire, de les plaquer d’un coup de pinceau meurtrier et divin !

 

Les plus vieux

Notre pays, comme bien d’autres pays occidentaux est confronté au vieillissement de sa population. Ben oui, c’est bien beau l’ espérance de vie qui augmente (pas pour tous !), la médecine qui maintient les gens en vie (plus ou moins dépendants !) oui, mais à quoi ça sert tout ça si c’est pour les installer dans des mouroirs où l’on ne peut pas affecter le personnel nécessaire pour une prise en charge décente. Pas de fric pour ça!
C’est quand même la limite dramatique du système, non ?
Et une belle hypocrisie, vous ne trouvez pas ?
Les plus vieux, les plus dépendants, les plus handicapés, les plus malades, les plus pauvres, ce sont ceux-là qui devraient faire l’objet de tous nos soins (par exemple leur permettre de faire de belles images en couleur!) ;o))))
Ou alors à quoi ça sert de les maintenir en vie coûte que coûte ???