Lu le beau livre de Gaël Faye « Jacaranda » sorti il a peu.
Je n’avais pas voulu lire « Petit pays » car, ayant vu plusieurs documentaires sur le génocide rwandais et vu pas mal de reportages, je n’avais pas le courage de me confronter de nouveau à cette horreur !
Mais là, le livre commence bien après 94/95 et s’étale jusqu’à aujourd’hui !
Les évocations des massacres arrivent plus tard dans le livre, à travers les histoires de vie de certains personnages et servent à apaiser les rancoeurs et à substituer au silence une parole que la génération suivante réclame !
On comprend, s’il était besoin, que les pires événements sont toujours le produit d’une longue histoire, que les guerres et les tueries découlent toujours d’une idéologie d’oppression, de falsification, de haine.
C’est la colonisation qui a engendré ces phénomènes génocidaires, ce sont les Blancs qui, pour asseoir leur pouvoir, ont inventé ces catégories ethniques et les ont montées les unes contre les autres !
Alors quand je vois tous ces partis d’extrême-droite qui, partout dans le monde recueillent les suffrages des braves gens en agitant le chiffon rouge de la peur du migrant, je me dis qu’on n’a rien appris de l’histoire… ou qu’on fait semblant !
(Merci à Christian)
Catégorie : Coups d’éclat
Grand Atelier du Pastel
Notre histoire !
La mode est aux célébrités qui racontent leurs histoires d’amour !
Et nous, pourquoi n’en ferions-nous pas autant ?
Narrer notre histoire à nous deux et pour nous deux ! Avec ses bons moments et ses fichus quart-d’heures ! Ses creux et ses bosses !
En faire « toute » une histoire ! Une histoire de tous les bienfaits de notre vie commune ! Et l’écrire dans un beau livre !!!
(l’illustration est un détournement du tableau de J.A.D. Ingres : « La source ». Mais vous l’aviez reconnu !)
La fée »révolution »
Comment parler à des gens qui ne veulent pas vous entendre ?
Comment convaincre des gens qui ne vous font pas confiance ?
Comment raisonner des gens qui sont en colère ?
N’y a-t-il pas déjà quelque chose de déraisonnable à tout attendre d’une parole présidentielle ?
Nous nous vantons de vivre dans un pays démocratique où la volonté du peuple, relayée par des élus, fait la loi et confie au pouvoir éxécutif le soin de l’ appliquer !
Et là, comme ça, on attend d’un homme tout seul, qu’il nous sauve d’une situation de crise grave, infiniment complexe, en prononçant des paroles fortes et suaves, vigoureuses et douces, autoritaires et compréhensives. Tout et son contraire !
Cette parole, avant d’être prononcée, est déjà morte !
Voilà bien tout le paradoxe de cette situation de « gilets jaunes », des revendications sans cohérence,
un mouvement sans leader, des violences incontrôlables.
On sait que dans l’ombre, les fachos en herbe, veillent. Les ultras-gauches et les ultras-droites, de France et d’Italie étaient là. On sait que Steve Bannon était à Bruxelles cette semaine. Il doit se frotter les mains.
Il y a deux ans tout juste, Monsieur Macron s’appropriait le mot « Révolution », pour défendre une société libérale et entreprenante mais juste et bienveillante (sic).
M’est avis que les braves gens l’ont pris au mot en lui montrant qu’ils prenaient leur destin en mains !
Les mots en « isme »
Toutes ces doctrines qui sont censées nous servir de repères et qui sont représentées par des mots en « isme » comme capitalisme ou socialisme … sont parfois difficiles à retrouver dans la vie quotidienne la plus banale.
C’est bien pourquoi lorsque des signes forts apparaissent, il faut savoir les reconnaître.
Ainsi les mots « libéralisme », « néo-libéralisme », « ultra-libéralisme » … brandis comme des étendards peuvent finir par perdre leur sens… sauf lorsqu’une tour HLM de Londres brûle parce que les normes anti-feux appliquées aux logements de pauvres n’étaient pas valables et qu’on a choisi les matériaux les moins chers.
Et que dire des USA qui sont en train de détruire la petite sécurité sociale pour les plus démunis qu’Obama, après mille tourments, avait réussi à faire admettre ? Non mais ! Prendre aux riches pour donner aux pauvres ? Quelle infamie !!!
Et souvenons-nous de la réflexion de Bush père en visite à Monsanto: « moi, mon job c’est d’abolir toutes les réglementations ».
Ca c’est du concret ! Non ? Là on comprend ce qu’est le libéralisme!