Les Jeux de Paris ! La grandeur de la France, le génie français, la trêve olympique, la fête de la fraternité, le sport, comme symbole de paix universelle !
Merveilleux, enthousiasmant, comme le dit notre olympique Président.
« Toujours plus vite, toujours plus haut, toujours plus fort » !
Oui, c’est vrai, il vaut mieux envoyer des javelots sur une pelouse que de tirer une balle dans la tête d’un adversaire !
Et puisque Sapiens adore la compétition, il faut lui donner des lieux et des moments, normés, codifiés, arbitrés pour que l’affrontement ne tourne pas au drame.
Evidemment, Arlequin, qui a l’esprit mal tourné, est toujours sidéré de voir à la télé ces foules frénétiques, hurler, vociférer après un match gagné ou une performance atteinte !
On a tellement besoin de se créer des idoles, de se projeter, de s’approprier la victoire. Plus je crierai fort et plus je me sentirai à la place du vainqueur ! Plus je boirai de cannettes et plus je m’imaginerai sur la podium !
Besoin de rêver, désir de se sortir d’un quotidien banal et décevant pour briller et se distinguer fût-ce par personne interposée ! Normal tout ça !
Mais imagine-t-on vraiment les efforts inouis, les sacrifices insensés, imposés dès la plus tendre enfance aux futurs champions pour parvenir à une quelconque performance ? (voir le doc sur les enfants athlètes sur Arte.tv)
Bon, allez, oublions le fric que ça coûte, les gênes occasionnées, les souffrances et les déceptions des athlètes, faisons la fête !
Et vive ce vieux con de Coubertin !