« Occupons-nous d’abord de nos pauvres, on verra après pour les autres ».
Un discours souvent entendu pour justifier les politiques anti-immigrations.
Mais, au fait, qui sont-ils ces « autres » dont on ne veut pas entendre parler
et qui sont donc ces « nous », particulièrement dignes d’intérêt ?
Là ça se complique, car dès que l’on introduit des catégories fondées sur des jugements de valeur entre les humains, il faut bien trouver des caractéristiques qui les identifient.
Les « nous », ça pourrait être qui ?
Ceux qui sont nés sur le sol français ?
Mais s’ils sont nés de parents expulsables, qu’est-ce qu’on fait ?
Ceux qui ont des parents français ? Mais si les parents sont étrangers
mais qu’ils travaillent en France depuis longtemps, qu’est-ce qu’on fait ?
Ceux dont les parents sont nés sur le sol français ? ou les grands-parents ?
ou les arrières-grands-parents ? On s’arrête où ?
Et les couples mixtes ?
Et ceux qui travaillent clandestinement depuis 10 ans sans-papier ?
Ceux qui sont arrivés mineurs en France et qui se sont formés à un métier,
ou qui ont fait des études brillantes ?
Ceux qui apportent à la France leur compétence et leur talent ?
Ceux qui aiment notre pays et ont tout sacrifié pour entreprendre un voyage périlleux
pour y venir ?
Ceux qui n’ont aucune issue, aucun pays pour les recevoir ?
Ceux qui sont menacés de mort chez eux ?
Ceux dont toute la famille a été massacrée ?
Et les « autres » ?
En leur temps ce furent les Yves Montand, Georges Semprun, Roberto Alagna,
Virginie Effira, Jacques Brel, Annie Cordy, Michel Drucker, Nicolas Sarkozy,
Edouard Balladur, Zinedine Zidane, Andrée Chedid, Charles Aznavour, Pablo Picasso,
Marie Curie, Milan Kundera, Guillaume Apollinaire, et tant d’autres …
Non, vraiment, le repli sur soi et les discours de haine, ça mène à rien !!!
(illustration d’apès un tableau d’E Hopper)
Je précise donc que tout comme notre Président l a affirmé lors de l un de ses discours « qu il serait le Président des patriotes «
Être patriote donc c est avoir un attachement profond et un dévouement à sa patrie.
« Être patriote, c est vouloir une France forte, ouverte dans l Europe » dixit E. Macron.
Accueillir toutes les populations du monde qui quitte leurs pays pour cause économique sans pouvoir les loger, leur donner du travail… nous en voyons les résultats avec ces camps qui n offrent qu un toit de carton ou de plastique et où la violence et la terreur des mafias sont omniprésentes.
Les campagnes ne voient pas la même misère qu en ville… le moindre pont, recoin, porche, devanture magasins qui servent de campement. Les feux rouges squattés par des familles qui se faufilent entre les voitures..,
Pourquoi parler de haine dès qu une personne n a pas la même vision.
Je ne connais pas la haine qui est un sentiment de colère, de désir de détruire l autre.
Au contraire accueillir l autre, oui mais toute proportion gardée en fonction de nos possibilités.
Accueillir l autre si l on peut lui assurer une vie, une éducation, un travail.
Construire plus d hôpitaux, créer plus de services et d emplois sociaux, plus d écoles et d enseignants… et bien entendu plus d impôts…
Plus de logements et des loyers plus importants puisque nous sommes déjà en manque de logements !
Augmenter les modes de transport etc etc
Sans cela je ne vois pas d humanité dans ces grands discours.
Finalement les migrants fuient surtout leurs pays car leurs gouvernants ne leur assurent pas leurs besoins sociaux … ce qu ils viennent chercher dans d autres pays.
Quant à ne pas voir ou ne pas vouloir voir la différence entre les migrants d aujourd’hui et ceux d hier comme ceux nommés … la prospérité du pays différente et surtout les mêmes valeurs républicaines qui sont le ciment d une société.
Ni haine, ni peur, ni rejet de l autre, une simple vision réaliste et humaine
Mais chacun a le droit de penser différemment et de débattre sans condamner celui qui n adhère pas à la même pensée.
Très beau dimanche
Merci pour ce témoignage Angedra
Faisons les comptes : combien d’habitants en France ? Combien d’émigrés ? de SDF ? Tous ces autres sur lesquels les regards se tournent ou, pire, accusent.
Angedra je crois que Michel Rocard l’avait dit avant nous…. On ne peut pas accueillir toute la misère du monde… Mais n’y a t il pas des solutions ?
Quand je vois le fric dépensé par ces milliardaires pour s’offrir un petit tour dans l’espace ?
Je ne sais pas faire des prévisions budgétaires, mais je m’interroge : si l’on prélevait un pourcentage X… sur ces dépenses inutiles, combien d’autres seraient sortis de la misère ?
Je donne peu à quelques associations, c’est sans doute mieux que rien et puis ça vient en déduction de mes impôts, je n’ai donc pas un grand mérite. Chacun est libre de ses choix.
Au fait, « l’autre » dans mon cas vers 1918 c’est ma famille juive italienne qui a été accueillie en France. Certes ils avaient les moyens de s’y installer… Ma grand mère et ma tante ont gardé leur nationalité toute leur vie. Ma tante a travaillé, payé des impôts comme toute bonne française….. Mais je suis la descendante « d’autres » et je ne l’oublie pas. Merci Corine et Albert mes grands parents…
Ah j’oubliais, mes petits enfants sont ils regardés comme des « autres » ? Tous les trois adoptés au Viet Nam… ils ont eu droit à des réflexions désobligeantes… et mon gendre anglais…. qui le reste malgré le Brexit ! 31 ans de mariage avec une bonne petite française… 🙂
Mais là je m’égare…. peut être.
Non, tu ne t’ égares pas Françoise, c’est un vrai grave problème et complexe que celui de l’accueil des étrangers ! Aucun pays n’a trouvé la solution idéale. Voltaire écrivait déjà dans « l’ingénu » : « l’abbé de St Yves supposait qu’un homme qui n’était pas né en France n’avait pas le sens commun ».
Merci de participer à la discussion.
La France n’a pas fini d’ouvrir les bras ………..il y a tellement de misère dans le monde (je pense à la famine due au réchauffement climatique à Madagascar) .
Il y a aussi beaucoup à faire dans le domaine des -sans papiers- qui travaillent clandestinement et qui font souvent des métiers trop pénibles pour des Français de souche. Je suis non violente et anti polémique mais force est de reconnaître que le sujet que tu nous soumets peut faire couler beaucoup d’encre.
Et beaucoup de larmes….
Merci à vous deux ! Le débat n’est pas la polémique et un blog peut être aussi l’occasion d’échanger entre personnes n’ayant pas les mêmes idées. Ceci dit, je me revolterai toujours contre le fait de désigner un bouc-émissaire, c’est trop facile ! La propagande (fort efficace d’ailleurs ) du RN est fondée sur ce slogan : les étrangers sont responsables de nos problèmes ! Ça non !
Bien sûr Arlequin. Pas de polémique ni de bouc émissaire.. Quant au; RN… il ne connaît que la critique…. mais n’offre pas de solution.