Les riches et les pauvres

Il y a, paraît-il, deux façons de parvenir à la justice sociale:
la politique distributive et la politique redistributive !!!
La première consisterait à distribuer l’argent que l’on n’a pas, la deuxième à répartir du mieux possible le produit des richesses créées par le travail humain.
Traditionnellement, la droite se targue de choisir ce dernier principe en accusant la gauche d’irresponsabilité en soutenant le premier choix.
Or ce que la droite ne dit jamais mais met en acte toujours, c’est non pas la justice redistributive mais la perversion de ce système en laissant croire que plus on laissera les riches s’enrichir, plus il en restera pour les pauvres.
Or, c’est exactement l’inverse qui se produit.
Si l’on admet que les riches s’engraissent sur le travail des autres – et le développement du capitalisme financier spéculatif en est la meilleure preuve – plus ils accroissent leurs richesses et plus les pauvres s’appauvrissent !
Car c’est bien le résultat de ces trois décennies de dérèglementations et de privatisations tous azimuth que le sarkozysme a prolongé et amplifié en France et que la gauche se sent obligée de poursuivre à bas bruit, c’est de grignoter l’Etat-providence en privant les Services publics de moyens pour démontrer qu’ils ne sont pas à la hauteur de leurs missions.
Facile ensuite de prouver que seul le secteur privé est efficient !

5 réflexions au sujet de « Les riches et les pauvres »

  1. Mais j’ai comme l’impression que les uns comme d’autres et nombreux jeunes ne rament plus….pour ces « des cons nectés » du haut ni pour ceux du bas… ni même pour eux. Y’a comme un hic….

  2. Je ne connais pas cette distinction entre politique distributive et politique redistributive. Pour moi, la différence entre la droite et la gauche en matière de justice sociale, c’est que la gauche est pour une politique redistributive (les ‘riches’ reversent une partie de leurs revenus dans le pot commun et les un peu moins ‘riches’ aussi) alors que la droite, dans l’idéal (puisque dans la pratique, que ce soit la droite ou la gauche qui gouverne, rien ne change…ou sur des marges insignifiantes), pense que plus les ‘riches’ sont ‘riches’, moins les ‘pauvres sont ‘pauvres’, par le fait que les ‘riches’ consomment, embauchent et créent une dynamique qui profite à tous. Pour la droite, que les inégalités se creusent n’est pas un problème à condition que les ‘pauvres’ deviennent moins ‘pauvres’ du fait justement de cette dynamique.
    Mais tout cela est purement théorique, puisqu’en France comme ailleurs dans les démocraties occidentales, une seule politique est pratiquée, qui est un compromis entre la politique redistributive voulue par la gauche et la politique de l’offre préférée par la droite.

  3. OK Loïc, la distinction est inhabituelle, la politique distributive c’est tout bêtement l’égalité dans les revenus et la politique redistributive, ce sont les transferts sociaux, le salaire différé comme on dit au syndicat.
    Parmi bien d’autres raisons je conteste les idées de droite pour cet argument qui me paraît séduisant mais tout à fait impossible à défendre à savoir que les pauvres seront moins pauvres plus les riches seront riches. Ou pour le dire autrement plus le gâteau sera gros plus les miettes seront appétissantes.
    L’histoire nous montre l’inverse, si l’Etat n’intervient pas, les possédants trouveront toujours les moyens d’accroître leurs richesses, en faisant croire aux démunis qu’ainsi ils pourront mieux les protéger! La forme moderne de l’exploitation reproduit la même logique que celle des rapports du seigneur et du serf, du maître et de l’esclave, et depuis deux siècles
    du patron et de l’ouvrier.
    à+

  4. C’est l’Etat qui gère la redistribution et je n’ai aucun problème avec ça, et la droite pas trop non plus d’ailleurs..la preuve, sous Sarkozy, le niveau des prélèvements obligatoires a augmenté.
    Maintenant, tu parles de seigneurs et de serfs et à te lire on a l’impression que même si le système féodal n’existe plus, il existe quand même sous une autre forme.
    Mais, est-ce que tu es d’accord sur le fait qu’il y a moins de pauvres aujourd’hui qu’il y a 100 ans et même surtout depuis l’après guerre ? Il y a quand même un sens de l’histoire qui va vers un mieux-être des classes défavorisées, non ? Ma grand-mère me racontait que dans les années 50 et 60, des vagabonds traînaient dans les campagnes, dormaient dans les granges ou les fossés…
    Les inégalités se sont peut-être accrues mais à la limite qui’importe. Que 5 tintins possèdent 90% de la richesse mondiale, on s’en fout …le tout est de savoir ce qu’on fait pour les plus déshérités.
    Dans la boite où je bosse, tous les gens sont payés au smic ou un chouye au dessus mais tu verrais les bagnoles sur le parking…sans compter que quasiment tout le monde est propriétaire et part en vacances de par le monde.
    Maintenant, toi, tu penses que c’est la lutte qui permet le progrès social mais tu trouves que les derniers mvts sociaux ont fait bouger les choses ? Les manifs passent inaperçues sauf quand ça finit en guérilla urbaine et donc ça se retourne contre les syndicats (qui ne représentent que 7% des salariés).
    A mon sens, la dernière fois qu’un mvt a fait reculer le gt, c’était contre le cpe et ça date de 10 ans.
    Le fait est qu’actuellement, l’objectif du gouvernement est de réduire les déficits et que tout le monde trinque un peu…juste un peu…à titre perso, je n’ai rien constaté..sauf la baisse du prix du gazoil et du fuel -)…mais ça n’a rien à voir !

  5. Oui tu dois avoir raison! Et ça me désespère!
    En France, le niveau de vie général a bien sûr augmenté. Chez mes parents il n’y avait ni eau chaude ni salle de bain et maman faisait sa cuisine sur une cuisinière à charbon! Et pourtant mon papa travaillait dur!
    Je lisais récemment une étude qui montrait que de par le monde, lorsque les organisations syndicales étaient inexistantes ou faibles, la tendance naturelle des entreprises allait vers toujours + de profits pour les actionnaires et toujours moins pour les salaires!
    Pour moi, la vie sociale est le théâtre d’une lutte permanente entre des intérêts opposés, c’est « au plus fort la poche ». Tout le reste n’est que littérature! Ce qui n’est d’ailleurs pas si mal ! ;o)))
    à+

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