Le petit gentil mou

Le feuilleton de cette foutue loi « Travail » censée lutter contre le chômage en cisaillant le rôle des syndicats et en donnant plus de pouvoir aux employeurs se poursuit inexorablement !!!
Et hier soir à la télé il n’y en avait que pour Laurent Berger qui se présentait comme le leader d’une implacable contestation et comme le grand vainqueur de la joute !
Non, M. CFDT, vous n’êtes pas le vaillant défenseur des droits des travailleurs, vous êtes le gentil accompagnateur des régressions gouvernementales. Mais voilà! Vous savez parfaitement vous servir des médias pour apparaître comme le grand méchant loup qui a obtenu ce qu’il voulait alors qu’en réalité vous êtes le petit gentil mou!
Quelles que soient les situations macro-économiques, le rôle d’un syndicat est la défense acharnée des droits des travailleurs chèrement acquis par des décennies de luttes et de souffrances!
Et nous faire croire que c’est en rognant sur ces droits qu’on redonnera du travail à des millions de gens, c’est une imposture!

7 réflexions au sujet de « Le petit gentil mou »

  1. Le rôle des syndicat est de défendre les travailleurs, le rôle d’un syndicat de patrons de défendre les patrons; et le gouvernement, quel est son rôle ? Se mettre à genoux devant les uns ou les autres (il parait quasiment acquis que cette « loi travail » dont je n’ai pas lu une ligne va finir comme le cpe) ou trouver un compromis en prenant en compte le contexte macro-économique ? Car il existe bien ce contexte ?On ne peut pas l’ignorer comme le font les syndicats. On vit dans un monde ouvert, on ne fabrique plus une télé ou un frigo en France

    Dans la boite où je bosse, fleuron du bourg où il est situé, on est censé fabriquer les pièces mais en fait, on triche, on importe de Chine et du Maroc, on reconditionne, on réétiquette, on ressort des certificats de toutes sortes signés du pdg attestant que c’est du made in France. On est ISO9001 et ISO plein de choses. Parfait. Quand on demande des augmentations de salaire, il nous répond à mots couverts qu’on ne sert à rien, juste à faire croire que…alors estimons-nous heureux avec le salaire qu’on a. Nous ne sommes que des salariés de paille faisant les beaux quand des politiciens locaux viennent visiter cette entreprise qui résiste à la mondialisation. On sert de vitrine. Bon, pour nous occuper, on nous laisse un peu de taf, disons 20% des produits vendus. Et évidemment, personne ne va venir fouiner et foutre le bordel, il y a trop d’emplois en jeu dans un si petit village. Le patron fait dans le paternalisme, il nous aime bien mais on sait très bien que d’un strict point de vue économique, ça n’a aucun sens.
    Et combien de boites comme ça ? La notre est montrée en exemple alors j’ose même pas imaginer les autres.
    C’est peut-être du hors-sujet mais c’est une réalité. J’ai discuté avec un syndiqué cgt du Morbihan et lui ai tout dit et il m’a dit que dans notre cas, il n’y avait rien à faire puisque nous tenons sur un fil ténu et qu’à la moindre révolte salariale, la patron ne va pas vouloir s’emmerder et va transformer l’usine en simple société import-export où seuls 4 salariés seront nécessaires (alors que nous sommes 150 faisant semblant).
    Et c’est pour cette raison qu’il n’y a pas de syndicat dans cette boite. C’est une boite unsyndicalisable (anachronisme -).

  2. C’est la fin de la civilisation occidentale ce que tu racontes là, Loïc. Nous sommes arrivés à un point de non-retour de la casse de nos systèmes de production industrielle. D’accord!
    Alors que faire ? Se résigner en se disant que ça pourrait être pire ?
    Accompagner cette casse, comme le fait la CFDT, en faisant semblant de râler ?
    Résister encore et encore sans être dupes des enjeux et des réalités ?
    Que font les organisations de patrons ? Défendre leurs intérêts, pas ceux des salariés, car comme tu le laisses à penser, ceux-ci ne sont pas compatibles avec ceux-là ! C’est pourquoi il me semble que le rôle des syndicats dignes de ce nom est de participer à cette résistance au nom des intérêts des salariés, y compris de ceux qui, comme toi, sont coincés dans des boîtes qui ont le couteau sous la gorge.

  3. Oui il y a cette « putain de réalité » qui se vend au plus offrant. Mais il va fleurir de ce purin une façon différente de TRAVAILLER.Il faut du temps pour qu’une révolution « pacif’hic  » germe et sorte de cette terre desséchée .Notre Terre contaminée par les pesticides industriels , financiers et politiques survivra sans nous mais nous ….. nous avons enVie » de vivre avec la réalité sans sacrifier les bonnes heures du bonheur. Et le Bonheur c’n’est pas forcément comme on nous le dit….. Il me semble que notre vieux continent est et a traversé des Histoires. C Ses Histoires qui servent encore à dire que l’Europe est « la mère de la révolution ». Alors Si l’Europe n’est plus une puissance mondiale financière tant mieux! Elle pourrait travailler sur une puissante Humanité de travail et de bonnes heures créatives avec patrons et famille. Il faut trouver sinon …… le mal continuera de toucher la majorité.

  4. Je suis perplexe par rapport à ce que tu dis. Défendre les salariés, soit mais sans tenir compte des réalités économiques, c’est comme on dit, pisser dans un violon. Si la France était le seul pays au monde et que tout le reste ne serait qu’océan, ça se tiendrait mais ce n’est pas le cas. Il faut se défendre évidemment mais avec intelligence et ouverture d’esprit.

  5. Ah, j’ai fait un si n’aime pas les rais ! Je suis damné !…. »si tout le reste n’était » évidemment. Je n’arrive décidément pas à me faire aux tablettes.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.