La ferme électrique


Vous avez vu, il y a quelques jours, ce reportage à la télé sur une ferme urbaine « verticale » ? Un vaste local sans ouvertures, éclairé artificiellement, dans lequel on fait pousser des salades sans terre. Elles reçoivent la quantité précise de nutriments ainsi qu’un savant dosage de lumière. Les « fermiers » ont l’air de cosmonautes derrière leurs ordinateurs.
« Capables d’approvisionner les 700 supermarchés de la Région parisienne » « Il faudra bien nourrir les 10 milliards d’humains que nous serons bientôt » ! Fermez le ban !
J’avais vu déjà de tels reportages, j’avais même visité une serre où l’on cultive des tomates hors sol !
Mais là, je ne sais pas pourquoi, sans doute les effets de la pandémie et du confinement, cela m’a paru indécent et même obscène !
Une telle négation des phénomènes naturels, le processus industriel qui se substitue à ce que notre terre-mère nous donne avec tant de générosité. Et le plaisir de voir une plante qui sort de terre, qui pousse tranquillement, qui lutte contre les prédateurs, pour nous nourrir, nous les humains, si peu reconnaissants !
Là brutalement, ça m’a terrifié ! Une porte s’ouvrait sur l’irrationnel, sur la déraison, sur la folie des hommes !
Bon, j’exagère évidemment !

7 réflexions au sujet de « La ferme électrique »

  1. Je ne connais et ne veux pas connaître ce style de culture , ni ces bâtiments, ni les légumes qui en sortent et continuerai de m’approvisionner chez mon petit maraîcher local ou chez mes deux voisins qui me donnent ou me vendent leur production qui pousse avec du véritable engrais , à savoir du fumier (oui, j’en entends dire beuuuurk)
    Bonne journée. Chinou

  2. Mon pauvre ami… en 1989 journaliste en cactivité, spécialiste bouffe consommation…. j’ai été invitée par une marque très connue d’endives. Là j’ai découvert qu’elle poussaient à l’abri de la lumière dans des énormes machins recouverts de plastique noir (comme sur ta photo) et qu’elles étaient « nourries » comme tu nous le dit ici…. Je me souviens des poireaux eet des endives qu’il fallait laver avec soin pour ne pas se casser les dents sur les peitits cailloux…
    Et les salades ? Pleine d’asticots… des perce oreilles au coeur des pêches……
    Maintenant tout est clean… même les produits « bio »…. foutaise…….
    As tu remarqué comme, au fil des ans, les dates limite de consommation de nombreux produits FRAIS (laitiers particulièrement) ont largement augmentés ???
    Bon appétit et gros bisous.

  3. Bonjour Arlequin, oui tu exagères et non dans une autre façon de voir les choses!!!! tu connais les gros maraichers de la vallée ??? en 1963 j’y ai travaillé… quantité = rentabilité .Le désherbage( pleine terre) étais en parti manuel = employés , les traitements étaient déjà présents !!!!donc les légumes produits en grosses quantités n’étaient déjà pas TOP, ….Depuis de nombreuses années l’apport d’insectes dans les serres, ont diminués et même supprimés certains traitements…le hors sol est dosé en apports nécessaires aux plantes surprenant, et contre nature, oui !!!!dangereux ???, quand aux endives enterrées dans les sous-sol et caves de nos maisons , même dans des barriques coupées en 2 et remplies de terre c’est impossible maintenant…il a fallut produire pour nourrir …. hélas pas dans les meilleurs conditions et les résultats sont là ….Cancer d’ici ou de là ……HEUREUX de produire quand on le peut ….Le BIO à 100% n’existe pas!!! c’est juste vendeur( tant que l’environnement total ne l’est pas) …culture raisonnée OUI et oui il faut acheter chez son voisin petit producteur!!!! les légumes ( pleins d’asticots de verre de terre , de pucerons et autres bestiole . Faute de jardinier et de jardin privé c’est nettement mieux.
    PARDON je ne sais pas faire court. amicalement

  4. Super ton com Juliette, je te remercie pour ce témoignage très complet . Vraiment compliqué de manger sain aujourd’hui surtout si l’on tient compte de tout !

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