
Vu cette semaine le très beau documentaire de Bouchera Azzouz « Meufs de (la) cité ».
Beaucoup d’éloges fort justifiés sur ce film, troisième volet d’une belle oeuvre rendant compte de la vie de trois générations de femmes immigrées.
Une seule chose m’a posé question, c’est le voile porté par l’une de ces jeunes filles. Elle s’explique peu sur ce voile, elle dit seulement qu’elle se sent bien, rassurée !
A ce sujet, je lis ce matin sous la plume de Razika Adnani (*) :
» le voile discrimine la femme car il n’est imposé qu’à elle et déshumanise l’ homme en le présentant comme un être soumis au diktat de ses instincts … le foulard n’est pas cité dans le Coran… ce sont des musulmans qui ont décidé quelle est la partie du corps de la femme qui doit être cachée et la manière dont le voile doit être porté… si les islamistes donnent autant d’importance au voile, c’est parce qu’il représente un indice important de la réussite , car visible, de leur mouvement. Leur stratégie consiste à habituer les femmes à le porter. » (OF 30/31 janvier 2021)
Bien sûr c’est une réalité de la situation de nombreuses jeunes filles dans les banlieues. Mais je crois qu’on a là un symptôme qu’on ne veut pas voir en face ! Enfin, quoi ! 50 ans de féminisme pour en arriver là ? ‘(*) islamologue et philosophe, autrice d »Islam quel problème ? Les défis de la réforme » Ed. UPublisher.